Le sport tient une place centrale dans le fonctionnement du centre de rééducation de Kerpape, à Plœmeur (Morbihan). Alors que les Jeux paralympiques débutent ce mercredi 28 août 2024, on fait le point avec sa directrice, Caroline Maringue.
Le centre de Kerpape sera présent aux Jeux paralympiques à travers deux stands installés au club France. Que présenterez-vous ?
À travers le centre d’innovation CoWork’HIT, qui est installé à Kerpape, nous sommes là pour mettre en avant des innovations liées à la pratique sportive des personnes en situation de handicap. Ces aides techniques sont spécifiques, adaptées aux différentes disciplines et à chaque personne. Elles s’adressent aussi bien aux débutants qu’aux sportifs de haut niveau. En collaboration avec l’entreprise Wandercraft, nous présentons également un exosquelette.
Quelle place occupe le sport au centre de Kerpape ?
Le sport fait partie de l’ADN de Kerpape. Nous travaillons à la réinsertion de chaque patient par la pratique sportive. Et nous l’encourageons à poursuivre le sport à sa sortie du centre en l’orientant vers les clubs disposant de sections inclusives. Le sport permet à la fois de se reconstruire, et de prendre soin de sa santé. Les études montrent que lorsque l’on souffre d’une maladie, plus on a une pratique sportive encadrée, mieux on récupère.
Le pays de Lorient est particulièrement bien doté en structures favorisant le handisport. Y a-t-il « un effet Kerpape » ?
Clairement. Dans l’agglomération, du fait de notre présence, il y a plus de personnes en situation de handicap qu’ailleurs. Et la pratique sportive y est plus développée.
Vous accueillez régulièrement de nombreux sportifs de haut niveau…
Oui, de nombreux champions paralympiques sont passés par Kerpape. C’est important car ce sont des modèles. À la fois pour les personnes en situation de handicap mais aussi pour le grand public. Ils sont inspirants car leur exemple montre que chacun d’entre nous peut reprendre ou débuter une pratique sportive, quelles que soient ses contraintes ou ses capacités. À Kerpape, nous avons développé des consultations en médecine sportive afin d’accompagner chaque personne.
Avez-vous d’autres projets en lien avec le sport ?
On aimerait créer des groupes de patients porteurs d’une même maladie chronique afin de les orienter vers une reprise sportive encadrée. Quand on souffre d’insuffisance cardiaque ou d’une maladie neurodégénérative, on peut avoir peur de faire du sport. Si on reprend en groupe, avec des gens ayant la même pathologie et en étant accompagné, cela crée de l’émulation et facilite les choses.